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  • Sophie Ratajszczak

Une nouvelle expo à voir au CDI


Avant les vacances, une nouvelle exposition a été installée dans l’entrée du CDI. Prêtée gracieusement par la FNDIRP, la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes, elle reste encore quelques jours au lycée !

 

Les affiches de l’exposition, bien plus qu’une succession de lieux d’extermination et désormais de mémoire, racontent l’horreur et les mauvais traitements infligés aux déportés dans le système concentrationnaire nazi de 1933 à 1945. Certains noms ont une triste célébrité, comme Auschwitz-Birkenau et le ghetto de Varsovie, tandis que d’autres sont quasiment inconnus du grand public. Treblinka, Buchenwald, Rawa-Ruska… ces noms vous disent-ils quelque-chose ?


Les premiers camps ont été créés dans le but de « rééduquer » les asociaux, les aliénés et les homosexuels réprimés par l’État totalitaire nazi, instauré en Allemagne à la suite d’une crise économique, sociale et politique.

Le premier camp de concentration fut Dachau (au nord de Munich), ouvert le 20 mars 1933 quelques semaines après l’accession d’Adolf Hitler au pouvoir. On y emprisonnait des opposants politiques (majoritairement communistes), et par la suite des Juifs, des prisonniers de guerre soviétiques, des homosexuels et des Tsiganes.


En 1941, plus de 20 camps de concentration étaient administrés par l’Allemagne dans l’Europe occupée, dont un sur le territoire français, celui de Natzweiler-Struthof, situé dans l’Alsace à cette époque annexée par l’Allemagne. Des camps sont aussi spécialisés pour accueillir des femmes, comme à Ravensbrück, qui sont surveillées par des Aufseherins (des gardiennes), réputées comme plus cruelles que les SS (Schutzstaffel, escadron de protection).



Dans ces camps, les détenus sont marqués d’un triangle, porté à la fois sur la chemise au niveau du cœur et sur la partie supérieure du pantalon, qui les identifie par leur nationalité, leur crime ou leur religion. Les prisonniers politiques français sont marqués d’un triangle rouge tourné vers le bas avec la lettre F, les témoins de Jéhovah d’un triangle violet tourné vers le bas, et les juifs d’un triangle jaune tourné vers le haut recouvert d’un triangle rouge tourné vers le bas.

Un autre camp est celui de Rawa-Ruska, surnommé le « camp de la goutte d’eau ». Y étaient détenus des prisonniers de guerre, des évadés et des résistants, mais il n’y avait qu’un seul robinet pour les 12 000 détenus, et il ne fournissait que quelques heures par jour de l’eau qui était de plus polluée. Un autre exemple macabre de l’inhumanité de la guerre.


Buchenwald détenait beaucoup de Français, ce qui en fait un symbole fort de notre Résistance. Il a été libéré par les groupes de choc de l’organisation clandestine de résistance le 11 avril 1945, quelques heures avant l’arrivée des Américains. Le camp de Dora était quant à lui surnommé le « tombeau des Français », et l’« usine de la mort ». Près de 20 000 victimes y ont péri, et les détenus étaient forcés de travailler à la fabrication des V1 et V2.


Des massacres ont eu lieu dans certains camps, comme à Maïdanek le 3 novembre 1943 : 18 400 personnes ont été tuées à la mitrailleuse dans des fosses près du crématoire.

On associe souvent les noms Auschwitz et Birkenau, car ils « travaillaient » conjointement. Or, ce sont deux camps différents séparés de près de 3 km. À Auschwitz, on menait principalement des expériences sur les Juifs, comme par exemple la stérilisation des femmes, tandis que Birkenau était un camp d’extermination. Inutile de préciser que le taux de survie y était très faible : dans ce complexe, sur 1,3 million de déportés, 1,1 million y sont morts.

L'entrée de Auschwitz II (Birkenau)

 

Les Juifs étaient également entassés dans des ghettos, le plus grand était celui de Varsovie, capitale de la Pologne. Cette ville a été conquise par la Wehrmacht (nom officiel des armées du IIIème Reich) le 27 septembre 1939, et le ghetto a été verrouillé en novembre 1940, avec plus de 500 000 personnes à l’intérieur. Les conditions y étaient très difficiles, ainsi que l’approvisionnement en nourriture et en médicaments, les épidémies se propageaient facilement parmi les populations affaiblies par la faim. Un camp a ensuite été construit à Treblinka au printemps 1942, uniquement pour exterminer les Juifs du ghetto de Varsovie.

Arrestations de Juifs lors du soulèvement de Varsovie, 1943


         Puis ont eu lieu les marches de la mort, lors de la libération en avril 1945. Ce terme désigne l’évacuation des camps par les SS, souvent violentes. Toutes les traces des camps de la mort doivent disparaître, les nazis veulent cacher leurs massacres aux yeux du monde le plus possible. Les survivants partent accompagnés par les SS, et marchent vers l’ouest. Des milliers de déportés meurent d’épuisement.

 

Conclusion

Cette exposition contribue donc au devoir de mémoire, pour ne jamais oublier les atrocités commises par les nazis, et que l’histoire ne soit pas un « éternel recommencement ».

Vous souhaitez avoir plus de renseignements ? Allez sur le site de la FNDIRP : https://fndirp.org/ ou sur le site : https://www.memorialdelashoah.org/

Je vous conseille également le film Shoah, de Claude Lanzmann. Sorti en 1985, ce documentaire composé d’images d’archives et d’interviews menées par Claude Lanzmann peut parfois rebuter par sa durée – 9 heures 26 minutes – mais est bouleversant et très parlant de par les témoignages de survivants et d’anciens nazis.

Mots-clés :

Le média lycéen de Beaupré et d'ailleurs

Amalthée

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