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  • Alice Le Coq

Parlons peu mais parlons manga ! (2)


Voici la deuxième partie de notre sujet sur la culture nipponne. Après avoir abordé les grands succès de l’an dernier et l’événement à ne pas manquer pour les fans de Japon – l’Anime Awards –, revenons sur les mangas qui ont fait parler d’eux cette année !

 

Dans la catégorie grand prix 2019 de la 46e édition du festival d’Angoulême, c’est Rumiko Takahashi qui est élue lauréate (la 2e mangaka récompensée après Katsuhiro Otomo en 2015), pour l’ensemble de ses œuvres. Cette autrice née en octobre 1957, a d’abord été connue grâce à l’adaptation de ses mangas, notamment dans le Club Dorothée. À partir de 1994, ses œuvres sont traduites et publiées massivement en France. Aujourd’hui, elle compte plus de 200 millions d’œuvres éditées. Son style, à part dans la pop culture, lui a permis une reconnaissance mondiale (distinguée par le Temple de la renommée Will Eisner, pour l'ensemble de son œuvre, aux États-Unis). Cela explique en partie son élection au festival d’Angoulême qui récompense très peu les artistes nippons d’ordinaire. Ce qui rend l’événement plus historique encore, c’est qu’une femme soit élue : il n’y en avait eu qu’une seule avant cette mangaka, Florence Cestac en 2000 (auteure et illustratrice française ayant 25 bandes dessinées à son actif).

Dans les œuvres les plus connues de cette autrice nippone nous retrouvons :

- Ranma ½ (son œuvre la plus connue adaptée en anime) ;

- Inu-Yasha (sa plus grande série avec 56 tomes) ;

- Rinne (sa dernière série éditée) ;

- Maison Ikkuko (une série comprenant 15 tomes, et connue en France pour son adaptation en anime sou le nom de Juliette je t’aime).

Japan Expo Awards 2019

Le Japan Expo Awards se déroule à Paris tous les ans et propose des expos sur la culture nipponne dans le sens large. Des récompenses pour les animes et les mangas sont attribuées, ce sont les daruma (une figurine en papier mâché en forme de moine qui apporte chance et prospérité.)

Dans les catégories « Meilleur dessin » et « Meilleure fabrication », un manga assez discret a été lauréat, le surprenant Les montagnes hallucinées.

Ce récit se déroule en 1931, et conte l’épopée d'une expédition de sauvetage qui découvre le campement en ruines du Professeur Lake, parti explorer l’Antarctique quelques mois plus tôt. Son équipe de scientifiques avait envoyé un message annonçant une découverte extraordinaire avant de sombrer dans le silence… Sur place, des squelettes humains dépouillés de leur chair laissent imaginer les scènes d’horreur qui ont pu se dérouler. Plus perturbantes encore : les immenses montagnes noires aux pics acérés au pied desquelles le Pr Lake et ses compagnons ont rendu l’âme… Ces terres désolées semblent cacher de terribles secrets. Gare aux imprudents qui oseraient s’y aventurer !

Il s’agit d’un manga adapté du roman de H.P. Lovecraft dans un genre un peu moins nippon mais tout autant incroyable, découverte surprenante dans un style horreur et fantaisie.

Ensuite, pour ne citer que les œuvres les plus récompensées du Japan Expo Awards, nous avons L’atelier des sorciers qui remporte deux Darumas dont le Durama d’or. Véritable révélation de l’année 2018, ce seinen raconte l’histoire de Coco, une jeune fille qui a toujours été passionnée par la magie. Hélas, les seules personnes capables de la pratiquer sont les sorciers. C'est un don qu'ils obtiennent à la naissance et qu'ils protègent précieusement. Un jour, un sorcier du nom de Kieffrey arrive dans le village de Coco et c'est en le voyant pratiquer cet art qu'elle comprend la véritable nature de la magie : elle se dessine ! À partir de cet instant, Coco va découvrir un monde merveilleux dont elle ne soupçonnait pas l'existence…

Ce manga mélangeant fantaisie, aventure et découverte nous rappelle l'esprit d’un Harry Potter à la japonaise. Ce manga touche tout le monde par son thème universel, incroyable et touchant : cette histoire saura vous ravir.

Les lauréats du prix Mangawa

C’est aussi à l’occasion du prix Mangawa qui se tient dans notre lycée que cette dernière œuvre a su plaire à l’unanimité des électeurs puisqu’il est élu manga préféré de la sélection et meilleur seinen.

Un autre manga doublement récompensé fait parler de lui, c’est The Promised Neverland. Récompensé pour meilleur scénario et nouvelle première série, ce shonen sorti en 2018 en France, a été adapté en anime au début de 2019. Ce manga nous présente Emma et ses amis, tous orphelins, qui ont été placés dans un établissement spécialisé lorsqu'ils étaient tout jeunes. Bien que leur liberté soit limitée et que les règles soient parfois un peu strictes, ils mènent une vie agréable tous ensemble. Cependant, une question agite Emma et tous les autres : pourquoi n'ont-ils pas le droit de sortir de l'orphelinat ?

Une histoire qui parait calme et douce, mais seulement en apparence : un retournement de situation va faire basculer leur quotidien innocent d’enfants dans un véritable cauchemar.

Autre œuvre palpitante qui a été élue meilleur shonen du prix Mangawa 2019, Moriarty.

Ce manga raconte l’histoire de deux frères orphelins accueillis dans la famille Moriarty, grâce aux ambitions cachées du fils aîné, Albert. Ce dernier ne supporte pas l'aristocratie à laquelle il appartient et a en horreur le système social qui régit la société britannique. Albert voit en l'aîné des orphelins l'intelligence et le charisme dont il avait besoin pour accomplir son rêve de nettoyer la société de ces « êtres inutiles et sales » (pour être plus précis toute personne avec des intentions mal placées ou encore cruelles avec autrui chez les aristocrates principalement). Albert propose alors aux deux frères de leur offrir richesse et influence à condition que les garçons mettent leur intelligence au service de son rêve. Treize ans plus tard, à côté de leurs activités officielles, les frères Moriarty sont devenus des « conseillers privés ». Avec William à leur tête, ils aident les gens du peuple, victimes d'injustices, à se venger des riches qui les ont fait souffrir. Leur sanction est impitoyable, car la punition qu'ils infligent n'est autre que... la mort !

Ce manga nous permet de voir le point de vue des Moriarty opposé à celui de Sherlock Holmes parfois rencontré dans l’histoire. Un travail de main de maître qui vous fera aimer les Moriarty.

Pour finir de parler du prix Mangawa, la dernière catégorie est celle du meilleur shojo. C’est l’émouvant La princesse et la bête qui sort vainqueur de cette catégorie.

Nous suivons l’histoire de Saliphie, la 99e fille, destinée au sacrifice pour un roi démon terrifiant. Mais alors que son destin entre en marche, elle apprend deux secrets sur le roi : premièrement, il a laissé des femmes vouées au sacrifice s'échapper… et deuxièmement, son sang est mêlé à celui d'un humain. Alors que le roi est considéré comme l'une des créatures les plus terrifiantes des environs, Saliphie se prend d'affection pour lui…

Ce shojo est comme un Belle et la Bête version japonaise, de la romance et de l’action saupoudré d’amour le tout dans un univers fantastique : une recette qui ne pourra que faire aimer ce manga.

Je vous rappelle que toutes les sélections du prix Mangawa de cette année et des années précédentes sont disponibles au CDI du lycée.

Le média lycéen de Beaupré et d'ailleurs

Amalthée

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