Un théâtre interactif engagé sur la sexualité

Anaïs Motuelle
il y a 1 jour
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Le spectacle XY a fait parler de lui au lycée Beaupré. Proposé dans le cadre de l’EVARS (éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité) par nos infirmières, ce spectacle en a surpris plus d’un, en abordant sans tabou et avec respect les risques de la vie sexuelle.

Cette pièce a été choisie pour pouvoir aborder ce sujet qu’est la sexualité avec les secondes de cette année. Ce spectacle interactif comportant des dialogues percutants, était divisé en plusieurs saynètes sur différents aspects de la vie sexuelle mélangeant le respect de soi et des autres, les relations filles garçons, la discrimination sexuelle et la contraception. Il a pour objectifs multiples d’informer sur la sexualité et la loi, de prévenir les risques de grossesse et d’infections sexuellement transmissibles, d’informer sur les structures d’accueil, d’aide et de soutien mais aussi de promouvoir un changement des attitudes violentes, sexistes et homophobes, de déconstruire les stéréotypes et de travailler sur le respect. Il nous a permis d’ouvrir la discussion sur des thèmes souvent tabous. A travers des scènes du quotidien et des reproductions de témoignages, les acteurs ont su nous faire passer des messages forts.

Un temps d’échange était possible entre chaque saynète. Cela nous a permis de poser nos questions auxquelles l’intervenante a répondu en apportant des informations concrètes et en essayant de travailler sur nos éventuels préjugés. Les réactions ont été positives : une grande majorité d’élèves a trouvé ça intéressant ; la plupart des sujets évoqués étaient des questions auxquelles nous avions déjà été confrontés sans avoir obtenu de réponses claires. Une minorité des spectateurs expliqueront que ce type de prévention est inutile mais pourtant, encore aujourd’hui, comme le montre l’Étude VAVISA faite en 2024 sur 115 participant(e)s, 30,4% des répondant(e)s rapportent avoir déjà eu une expérience sexuelle sans en avoir envie (89% de ces répondant(e)s sont de sexe féminin), la moyenne d’âge déclarée de ces premières violences subies serait de 12,9 ans, et elles varieraient entre 3 et 19 ans. Parmi les violences sexuelles rapportées, 77% sont des viols et 23% sont des agressions sexuelles (selon les définitions du code pénal). C‘est pour cela que ce type d’intervention nous est bénéfique pour notre vie de lycéen et de jeunes adultes.

Grâce à cette intervention, le lycée a montré que l’éducation à la vie sexuelle peut se faire de manière interactive et percutante. Espérons que d’autres évènements de ce type verront le jour pour continuer à nous sensibiliser sur ces questions essentielles à notre vie présente et future.