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Depuis 1994, les mémoires sont toujours extrêmement douloureuses pour les survivants du génocide

Les survivants ont l’impression depuis 1994 de subir une « réconciliation forcée», obligés de vivre avec les meurtriers de leur famille qu'ils sont obligés de côtoyer quotidiennement et pour beaucoup la mémoire est donc difficile à construire.

 

Malgré un pays en reconstruction et en apaisement où les Tutsi et Hutu travaillent ensemble, ils ne partagent pas pour autant leur vie. C’est en effet rare que les deux ethnies se mélangent autant pour les amitiés que pour les mariages. Les adultes, qui étaient enfant au moment du génocide, ont beaucoup vu les massacres (70% selon l'Unicef) ou ont perdu leurs parents, ce qui rend compliquée la construction d'une mémoire autour de ces massacres.

 

La politique de mémoire, de reconnaissance et de réconciliation menée par le pouvoir rwandais

Dès 1994, l’Etat rwandais décide d’inhumer avec dignité les morts, de créer des cimetières mémoriaux et d’organiser des commémorations. Il lance un projet mémoriel entre 1994 et 1997. Malgré cela, pendant une décennie, le pouvoir rwandais aura énormément de mal à promouvoir la mémoire du génocide. D'abord parce que c'est le temps des jugements avec le tribunal pénal international pour le Rwanda créé en 1994 et les gacacas à partir de 2005 qui empêchent la possibilité de lancer une politique de reconnaissance et de pardon. Mais aussi parce que le nouveau gouvernement tente de se maintenir au pouvoir et a du mal à lancer la politique de mémoire.


Mais à partir de 2008, l’Etat rwandais décide de créer la commission nationale de lutte contre le génocide (CNLG). La CNLG a pour objectif de diffuser la mémoire et la prévention du génocide du Rwanda, d’assister les victimes et de mener des recherches autour du génocide. Notamment avec le centre de documentation créé en 2010 sur le génocide inauguré à Kigali où la CNLG mène des actions de recherche avec l’appui de l’association Aegis trust.

Au Rwanda, lors de l’inauguration du Mémorial national de Gisozi, la flamme du souvenir est allumée par le président Kagamé en 2004 pour commémorer les 10 ans du génocide (source : AFP)


En 2008 la première loi mémorielle est votée et l’Etat change la constitution. La loi remplace les termes « intambara » (guerre en kinyarwanda), « itsembatsemba » (massacre) ou encore « itsembatutsi » (massacre des Tutsi) par le terme « génocide yakorewe abatutsi » (génocide de Tutsi). C’est la première fois  que le mot génocide est utilisé pour désigner les massacres. Pour autant ces mesures ne font pas l’unanimité auprès de la population qui considère que l’Etat va contre l’interdiction de faire référence aux ethnies et qui oublie la mémoire des Hutu modérés qui ont eux aussi été massacrés.

 

Mais l’Etat n’est pas le seul à promouvoir la mémoire du génocide

Deux associations tentent en effet de diffuser la mémoire du génocide. D’abord  l’association Aegis Trust. C’est ce qu’elle fit en 2004 avec le mémorial de Gisozi à Kigali où reposent 250 000 victimes.

Depuis, Aegis Trust s’occupe de ce mémorial et continue de diffuser la  mémoire du génocide. En 2022, elle a entrepris de filmer les témoignages des rescapés car aujourd’hui 65% de la population rwandaise a moins de 30 ans et n’a pas connu les génocides. Et de peur de perdre cette mémoire, Aegis Trust veut la préserver grâce à ces vidéos.


Avec Aegis Trust, on retrouve aussi l’ONG Ibuka. Elle est à l’initiative de la création à Bruxelles du monument de Woluwe-Saint-Pierre. De plus, c'est elle qui a organisé une partie des commémorations dans les pays d’Europe comme la Belgique et la France. A l’occasion de la 29ème commémoration, Ibuka a également décidé de mener une action pour permettre la diffusion du génocide en numérisant les milliers d’archives afin de  les partager. L’association d’Ibuka mène     aussi des rencontres entre rescapés et étudiants.

Le média lycéen de Beaupré et d'ailleurs

Amalthée

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