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  • Coline Périer

Kamala Harris, une femme politique qui marque les esprits


Portrait sénatorial officiel de Kamala Harris, 2017

Ce samedi 7 novembre 2020, Kamala Harris est devenue la première femme et première personne noire et asiatique à occuper le poste de la vice-présidence des États-Unis. Un événement qui n’est pas près de tomber dans l’oubli et qui s’annonce prometteur pour des États-Unis sens dessus dessous. Et si nous nous intéressions à son remarquable parcours ?

 

Fille d’un professeur d'économie à l'université de Stanford d’origine jamaïcaine et d'une oncologue d'origine indienne (aujourd’hui décédée), Kamala Harris est née le 20 octobre 1964 à Oakland en Californie. Après la séparation de ses parents, elle part vivre au Canada avec sa mère et sa sœur jusqu’à ses années lycée.

Élève considérée comme brillante, Harris revient aux États-Unis et intègre l’université Howard à Washington pour y étudier la science politique. Une fois diplômée, elle poursuit sa scolarité au sein de l’école de droit Hastings de l’université de Californie où elle obtient son diplôme en droit.

En 1990, Kamala Harris intègre le barreau de Californie, où elle débute sa carrière comme adjointe au procureur du comté d’Alameda.


Un parcours professionnel admirable…

En effet, Kamala Harris est réputée pour collectionner les titres de « pionnière ». Après deux mandats de procureure à San Francisco, 2004-2011, Harris est élue à deux reprises procureure générale de Californie, 2011-2017, devenant ainsi la première femme mais aussi la première personne noire à diriger les services judiciaires de l’État le plus peuplé du pays. Plutôt pas mal comme début de carrière.

Mais ce n’est pas tout, car parallèlement à ça, la magistrate entame son parcours politique dès 2015 lorsque la sénatrice démocrate Barbara Boxer annonce qu’elle ne sera pas candidate en 2016. Ni une ni deux, Harris est la première candidate à se déclarer à l’élection sénatoriale qu’elle remporte en novembre 2016, élue sénatrice pour la Californie avec 61,6 % des voix. Elle devient de ce fait la seconde sénatrice noire dans l’histoire des États-Unis.

Début 2019, Kamala Harris annonce sa candidature à l’investiture démocratique en vue de l’élection présidentielle de 2020, mais début décembre, elle annonce se retirer faute de financement suffisant. Elle se range finalement du côté de Joe Biden et celui-ci la désigne comme sa colistière le 11 août 2020, un choix fortement symbolique qui s’inscrit dans le contexte actuel états-unien marqué ces derniers mois par une très forte contestation du racisme et par le mouvement bien célèbre « Black Lives Matter ».

Le 7 novembre 2020, Joe Biden est élu 46e président des États-Unis, et Kamala Harris devient vice-présidente. Elle est, là encore, la première femme à accéder à ce poste et son investiture est prévue le 20 janvier 2021. Enfin… si tout se passe bien.

Kamala Harris et Joe Biden, célébrant leur victoire le 7 novembre 2020 à Wilmington (photographie d'Andrew Harnik)


… mais pourtant critiqué par le passé

Personne n’est irréprochable, et c’est ce que montrent les témoignages des militants noirs de son ancienne juridiction lorsque Harris était procureure générale. Ils dressent alors le portrait d’une femme qui accordait peu d’intérêt pour la défense des populations noires et pauvres et qui n’avait aucune réaction devant des crimes racistes ou des erreurs judiciaires. On lui reprochait également de faire preuve de dureté dans ses positions en matière de punition des petits délits.

C’est vrai que le portrait de Kamala Harris est beaucoup moins vendeur vu sous cet angle, néanmoins, faut-il remettre le choix de Biden en question ?

Depuis ces années-là, Harris a pris des mesures progressistes, comme par exemple une obligation de formation des forces de l’ordre contre les discriminations et l’ouverture des bases de données pour combattre les violences policières. Ces dernières années, Harris prend plus en considération le climat, l’éducation, l’immigration ou le salaire minimum. De quoi rassurer les plus sceptiques.


Kamala Harris, symbole engagé pour le féminisme…

Le poste de la vice-présidence occupé par une femme, noire et asiatique n’a pas laissé la population états-unienne indifférente ! Et pour cause, Harris est un symbole puissant dans la lutte féministe, puisqu’à ce jour elle est la première femme à occuper ce poste, et elle ne compte pas être la dernière.

Dans son discours lors de sa victoire et celle de Biden aux présidentielles, Harris rend une sorte d’hommage à toutes les femmes et les petites filles, et fait une promesse accueillie chaleureusement : « Bien que je sois la première femme à occuper ce poste, je ne serai pas la dernière ».

« Ce que ce moment signifie pour les femmes », discours de Kamala Harris, 7 novembre 2020


… mais aussi une image d’espoir dans la lutte antiraciste

Les révoltes violentes contre les actes racistes ainsi que le mouvement « Black Lives Matter », né à cause du meurtre de Georges Floyd, ont secoué les États-Unis pendant un temps. Une vice-présidente noire et asiatique issue des minorités est un atout majeur dans une lutte antiraciste, annonciateur d’amélioration.

D’ailleurs, une illustration devenue virale de Bria Goeller, une graphiste et créatrice basée à San Francisco, montre parfaitement l’évolution de la lutte antiraciste depuis 1960 jusqu’à aujourd’hui.

« That little girl was me », design de l'artiste Bria Goeller, 2020


Kamala Harris habillée en costume renvoyant une ombre qui n’est pas la sienne, mais celle d’une militante, bien connue, des droits civiques : Ruby Bridges. La première enfant noire à intégrer une école blanche en Louisiane, sous une foule en colère et des jets de tomates moisies.

De la première fille noire à aller dans une école blanche, à une vice-présidente noire en talons et costume se rendant sûrement à son bureau, l’évolution et l’espoir sont les mots-clés pour l’avenir.


Des femmes et des couleurs pour demain ?

Et oui, Kamala Harris n’est pas la seule femme à bouleverser la politique aux États-Unis !

Alexandria Ocasio-Cortez (surnommée AOC), jeune femme de 31 ans née dans le Bronx et issue par sa mère de l'immigration portoricaine, est élue en 2018 à la Chambre des représentants dans le camp des Démocrates. Ayant collectionné les emplois précaires (éducatrice et serveuse) pour aider sa mère à payer les factures, Alexandria se dit ouvertement socialiste. Ainsi elle se montre déterminée à changer le paysage politique états-unien pour qu'il représente toutes les classes sociales et qu'il se dirige enfin vers une équité réelle.

Intervention d'AOC le 23 juillet 2020 à la Chambre des représentants


Des nouvelles qui mettent du baume au cœur, et c’est important, surtout en ces temps de crise.

Le média lycéen de Beaupré et d'ailleurs

Amalthée

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