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  • Lucie Adelski, Amélie Spehar et Mina Oury

« Ouais c'est les arcs-en-ciel... Mais pas trop des fois ! »


Charlie est lycéen et se définit comme un « mec trans non binaire ». Dans cette interview, il nous parle de son parcours, et nous livre sa réflexion sur la situation de la communauté LGBT+ (la « commu »). Une réflexion qu’il a mûrie et qui touche tout autant aux notions d’humanité, d’intégration et d’« adelphité ».

 

Avant toute chose, pourrais-tu te présenter en quelques mots et expliquer si tu te sens membre de la communauté LGBT+, et si oui, ce à quoi tu t'identifies dans celle-ci, afin d'éviter tout « mégenrage » de notre part, qui ne serait évidemment pas volontaire.

Je m'appelle Charlie, j'ai 16 ans, et je m'identifie en tant que mec trans non binaire. Donc ça fait partie de la « commu ». Mais c'est une petite branche que les gens ne comprennent pas trop, mais du coup... Salut !


À quel moment as-tu senti le besoin de changer ?

Je me posais des questions au niveau de mon identité de genre depuis, je dirais, mes 13-14 ans. Mais je l'ai annoncé à mes parents un mois après mes 15 ans, parce que j'entrais en seconde et je rencontrais plein de nouveaux gens donc je voyais bien que j'étais dans une classe très ouverte d'esprit. Donc je me sentais à l'aise et je me suis dit « je peux plus tenir dans cette situation-là où je sais que je suis pas moi ». Et donc l'année dernière, en septembre 2019, j'ai dit « stop, c'est bon », mais du coup ça faisait déjà presque 2 ans que je me posais la question de si c'était vraiment ça, de comment j'allais l'annoncer à mes parents, etc. Donc j'ai fait mes petites recherches pendant 2 ans et après 2 ans j'ai dit « bon bah, c'est ça, donc je vais me lancer... »


Ta famille et tes amis t'ont-ils soutenu dans cette transition ?

Oui, j'ai été hyper chanceux parce que je connais vraiment très très peu de gens qui ont bloqué par rapport à ça. J'ai eu des remarques maladroites, mais c'est parce que les gens sont très peu informés sur la question. Mais dans ma famille par exemple il y a eu un seul membre qui a vraiment coincé avec ça, et du coup j'ai dit bah « j'arrête de te parler tant que toi tu m'acceptes pas, et si un jour tu changes d'avis, ok ce sera cool mais en attendant bah tant pis pour toi ». Mais sinon globalement j'ai vraiment été très chanceux par rapport à ma famille et mes amis.


Nous avons tous une vague idée de ce à quoi correspond cette communauté, mais nous sommes nombreux à avoir des préjugés concernant celle-ci. Pourrais-tu donc nous proposer ta propre définition de la communauté LGBT+, celle qui restituerait selon toi le mieux les principes et valeurs de celle-ci ?

Ce serait vraiment difficile de donner une définition précise qui plairait à tout le monde, parce que chaque vécu est différent. C'est-à-dire que moi du coup j'ai un vécu de mec trans et bi, mais j'ai plein de potes complètement différents qui sont pas du tout dans la même branche, donc c'est difficile de tout regrouper. Mais en gros, de façon très très large, ce serait l'ensemble des personnes qui sont ni cisgenres ni hétéros (cisgenre, ça veut dire en adéquation avec son genre de naissance).


Nous savons que la vie des LGBT+ adolescents en France n'est pas aussi simple que l'on peut le penser, de nombreux témoignages et événements récents, comme le suicide de Fouad, élève de Fénelon, nous prouvent en effet le contraire. Et toi, comment vis-tu ta vie en tant qu'adolescent LGBT+ en France ?

Bah du coup j'ai été très chanceux parce que ma famille et mes amis m'ont accepté, mais c'est toujours quelque chose qui est au quotidien assez difficile à vivre, parce que la majorité des personnes trans ressentent ce qui s'appelle la dysphorie de genre, qui est un état dans lequel le genre ne correspond pas au sexe et donc bah... ça bloque ! Donc au quotidien, ça va être difficile, par exemple se regarder dans le miroir c'est difficile, il y a tout un petit tas de trucs comme ça, aller dans les toilettes publiques c'est stressant, regarder les gens dans les yeux c'est stressant, et il y aura plein de choses comme ça qui seront normales, et tout à fait classiques et faciles à faire pour les personnes cisgenres, mais qui le seront pas du tout pour les personnes transgenres. Et du coup il y a également toute cette atmosphère de haine et de curiosité et de non documentation qui flotte quasiment tout le temps autour de soi, et donc en fait il y a toujours un poids quand on est dans la rue, au lycée, etc. Et surtout quand on est adolescent, on se découvre et les gens autour de soi découvrent aussi ce que c'est, et donc il y a des questions qui viennent de nous, et des questions qui viennent de l'extérieur et c'est très difficile de gérer tout en même temps en fait.


JT de TF1, 26 janvier 2021



Les membres de la communauté LGBT+ sont régulièrement soumis à de nombreuses remarques qui sont pour la plupart offensantes et qui se rapportent à leur différence. En as-tu déjà subies et quel est ton ressenti face à celles-ci ?

En tant que personne trans, la documentation et l'information passent vraiment très très mal autour de moi et autour de l'ensemble des personnes trans, parce que c'est quelques chose que les gens découvrent tout juste et donc c'est difficile de comprendre et d'avoir les mots justes. Par exemple, juste le terme de « transsexualité », qu'il faut vraiment pas employer parce que c'est un terme qui est médicalisant, qui se rapporte du coup à toutes les opérations qui vont être faites dans le cadre de la transidentité, et c'est pas une question qui se pose en fait ! Genre « eh t'as quoi entre les jambes ? », ce genre de question qui reviennent souvent et qui partent parfois d'un bon sentiment, dans le sens « j'ai envie d'apprendre », mais en fait c'est plus de la curiosité qui va être un peu malsaine, en mode « je comprends pas ce que c'est, je crois que ça se rapporte aux parties génitales donc du coup toi c'est quoi tes parties génitales ? », le rapprochement est trop vite fait... Et donc c'est des questions qui reviennent pour une grande grande majorité des personnes trans, si ce n'est toutes, et du coup bah... Ça part généralement de la mésinformation mais pareil c'est quand même assez difficile à supporter au quotidien, et même les questions les plus innocentes, si on les a à longueur de journée ça devient fatigant de répondre toujours aux mêmes questions. Et donc en fin de journée quand on les a eues 5 fois exactement les mêmes, on a juste envie de répondre « demande à ton voisin, ou demande à Google parce que là je suis fatigué ! » Donc ouais, majoritairement c'est des remarques qui sont très fatigantes et qui peuvent vraiment blesser, mais qui partent assez rarement quand même d'un mauvais sentiment pour ce qui est des personnes trans en fait.

Après, il y a vraiment les gens sur Internet qui sont les pires, parce que du coup ils sont protégés par leur écran et donc ce qui va être chaud c'est par exemple sur Twitter, qui est vraiment une base où les gens il sont là en mode « je vais déverser toute ma haine parce que j'ai eu une très mauvaise journée ». Donc sur Twitter, les gens sont très très « cons », sur les réseaux sociaux en général les gens sont très très « cons », et du coup ils vont dire ça et des fois c'est vraiment pour blesser, mais en fait ils se rendent pas compte à quel point justement ça blesse. Du coup, ça m'est déjà arrivé de me prendre des remarques vraiment très très violentes dans la gueule parce que les gens ils étaient en mode « haha t'es qu'un sale trans, t'es qu'un gros dégénéré ». Et donc ça arrive, mais comme j'ai un environnement qui est assez safe, ça m'est jamais arrivé directement que quelqu'un me regarde dans les yeux comme ça et me lâche ce genre de phrase, mais sur Internet ça arrive souvent.


Trouves-tu la culture LGBT+ très présente dans la culture française ?

Je sais pas si on peut parler vraiment de « culture LGBT+ » parce que bah on est juste des gens, on vient tous d'horizons différents ! Il peut y avoir des personnes qui font partie de la « commu » qui sont musulmanes, qui sont chrétiennes, etc, qui sont religieuses de façon générale, des gens qui vont être athées, des gens qui vont être de couleurs de peau et d'ethnicités différentes, et du coup c'est difficile de regrouper tout ça, mais dans les médias on est extrêmement peu représentés en fait. Pour ce qui va être des personnes homosexuelles voire bisexuelles, ça arrive un petit peu, il y a beaucoup de séries Netflix où on a un personnage... Donc ça progresse, mais il y a toujours beaucoup de clichés. Genre ça va être une fille qui aime les filles du coup quand elle fait son coming-out, elles se coupe les cheveux et tout... (*rires*) Il y aura toujours beaucoup de clichés mais ça progresse, ça met du temps mais on avance petit à petit comme ça pour avoir vraiment des représentations qui sont stables, donc... C'est pas encore incroyable, mais ça arrive !


Considères-tu que la France est adaptée aux personnes LGBT+ (par exemple avec les lois concernant la PMA et l'adoption, les infrastructures lorsqu'on est une personne transgenre etc.) ?

Pour ce qui est de la PMA (procréation médicalement assistée), il y a toujours une grosse polémique en ce moment parce qu'ils ont délibérément exclu les personnes trans de la PMA « pour toutes », c'est-à-dire qu'ils l'ont accordée aux couples de femmes, et du coup il y a la « manif pour tous » qui est intervenue et ils étaient là en mode « nan, un enfant c'est un papa et une maman ». Donc la polémique est toujours en cours, et ça date de 2020, mais en fait c'était il y a longtemps déjà que le texte de loi est arrivé au Sénat. Mais de façon générale, c'est très très difficile d'avoir l'attention même du gouvernement parce que… c'est-à-dire que, au mois de juin 2020, les manifestations pour la Pride ont été annulées, parce que bah... trop de gens, etc, avec le Covid ça marchait pas, mais la « manif pour tous », elle, a été autorisée… Enfin, même si la Pride ressemble à une fête, c'est quand même une manifestation ! Et à la « manif pour tous », ils étaient aussi nombreux que ce qu'il pourrait y avoir dans une Pride... Donc voilà ça coince encore beaucoup, mais il y a des progrès, comme bah du coup pour la PMA, même s'ils ont exclu les personnes trans, ils ont quand même autorisé les couples de femmes à être vues toutes les deux comme la mère de l'enfant qui sera né par PMA... Donc pareil que pour les médias, ça avance, encore plus doucement, mais on progresse petit à petit, parce qu'il y a des années c'était impensable d'avoir la PMA pour les couples de femmes.


Nous observons encore de nombreuses manifestations dans le monde de la communauté LGBT+, qui revendiquent particulièrement l'égalité, notamment en France, bien que le gouvernement ait la volonté de mieux l'intégrer. En effet, pour cela, il approuve de nouveaux systèmes, notamment avec des lois comme l'autorisation du mariage homosexuel en 2013, mais également dans le domaine médical avec par exemple l'instauration de la PMA (procréation médicalement assistée) pour les couples de femmes. Considères-tu que de nombreuses mesures doivent encore être prises ? Comment pourrait-on selon toi développer cette intégration ?

« Oh surprise », je trouve que le gouvernement pourrait faire largement plus ! Mais du coup par rapport au mariage pour tous, déjà c'était en 2013, c'était un peu la « merde » en France... il y a toujours des gens qui manifestent contre le mariage pour tous, alors que ça fait déjà plus de sept ans que la loi est passée... Du coup, le gouvernement, il tient toujours beaucoup à la liberté d'expression, qui est une des grandes valeurs en France. Ils disent que bah « faut les laisser parler quand même », mais donc ça pose beaucoup de soucis parce que la « manif pour tous », ils peuvent être vachement violents en fait, que ce soit dans leurs propos ou dans leurs actions, ils nous mettent beaucoup en danger.

Après, y’a des malaises qui persistent, mais y’a des choses qui avancent. Par exemple, il y a eu pendant un certain temps la SOFECT (Société française d' études et de prise en charge de la transidentité) : en gros, c'est une grande organisation qui « s'occupe » des parcours des personnes trans sauf que... Il y a rien qui va ! En fait, t'arrives et tu t'inscris dans cette organisation, et t'es immédiatement pris en charge par des médecins que tu peux pas choisir, que t'as jamais rencontrés avant, que tu connais pas en fait, parce qu'ils sont « noyés » dans cette grande organisation, donc leurs noms sont difficiles à trouver... Et avant d'avoir accès que ce soit à des hormones ou de la chirurgie, tu dois avoir un suivi psychiatrique pendant plus d'un an, parfois deux, et ils te posent des questions très indiscrètes pendant ce suivi où il sont en mode « qu'est-ce que tu veux vraiment changer sur ton corps ? » Donc ça va être des questions très « médicalisantes », etc... Et le gouvernement soutient beaucoup cette organisation, ils sont là « ouais mais regardez on a ça ! » (*rires*). Mais on a aussi d'autres organisations comme au CHU de Lille par exemple, où moi je suis suivi, il y a un groupe comme ça qui est géré par un pédopsychiatre, et ce groupe il regroupe des endocrinologues, et ça va être les médecins qui vont gérer tout ce qui concerne les hormones, etc, ils ont des chirurgiens, ils ont des psychiatres... Et du coup tu peux avoir accès à tous ces médecins mais sans avoir besoin d'attestation de dysphorie, ils pourront te la donner si t'as besoin de faire des démarches administratives mais ils vont jamais vraiment faire des tests sur toi pour savoir si t'es bien trans... Donc voilà pareil, il y a toujours ce gros malaise par rapport à certaines organisations et certaines manifestations, mais ça progresse encore un petit peu comme ça en jouant des coudes… mais on avance un peu.

Pour ce qui est de développer l'intégration, bah en partant du principe qu'on est des personnes aussi, ce serait déjà bien ! Par exemple, pour ce qui est du mariage, quand j'ai appris en 2013 que les personnes homosexuelles avaient le droit de se marier, pour moi c'était déjà acquis, je voyais pas pourquoi avant, on avait interdit le mariage homosexuel, ça me paraissait aberrant. Et j'avais genre... j'étais petit en 2013 ! Du coup j'aurais pas d'idée précise sur comment vraiment améliorer tout ça parce qu'il y a beaucoup de chemin à faire, mais vraiment juste partir du principe qu'on est des personnes, et qu'on est pareils, on a des différences mais ça nous empêche pas d'être pareils et donc bah... Voilà quoi, par exemple dans le milieu du travail, dans le milieu de l'école, dans le milieu social, etc, on est pareils, c'est tout !


Lorsque tu penses à tous ces membres de la communauté qui habitent dans des pays où cette dernière est attaquée comme en Pologne, qu'éprouves-tu à leur égard et que penses-tu de cette oppression ?

Ça me rend franchement triste parce que c'est complètement « con », enfin je veux dire... C'est pas écrit sur ma tête que je suis trans ! C'est pas écrit sur la tête des gens, ça va pas foncièrement changer leur personne ou leur façon de penser. Il peut y avoir des gens dans la « commu » qui sont de droite, qui sont de gauche, qui sont communistes... On est déjà tous tellement différents au sein de la communauté, que nous regrouper juste dans la case « LGBT+ », je trouve ça franchement stupide, parce que bah moi je suis là avec mon vécu de mec trans, et par exemple ma copine est là avec son vécu de femme bi, et on a pas du tout du tout les mêmes expériences. Et pourtant on fait partie de la même « communauté », parce qu’à cause de cette toute petite différence dans notre orientation sexuelle ou dans notre identité de genre, on va immédiatement être catalogués par la société. Et donc dans les sociétés où c'est vachement moins tolérant qu'en France, c'est difficile de voir ces personnes-là, qui sont plus ou moins dans les mêmes situations que nous, selon leur vécu, être parqués dans des camps, être complètement discriminés dans le travail, à l'école... C'est difficile et ça met en colère de ouf, parce que ces gens-là ils sont bah comme moi, mais ils sont aussi comme toi, comme toi et comme toi (*il nous montre chacune du doigt*) ! Dans le fond, on est tous des humains, c'est ça le principe de base ! Je trouve ça « con » de vraiment se diviser comme ça parce que... On est pareils !


Kreatur, Arte, 26 mai 2021


Comment te représentes-tu un pays parfaitement ouvert et accueillant envers les personnes LGBT+, quelles en seraient selon toi les principales valeurs et mesures mises en places ?

Déjà en France on a des valeurs qui sont « Liberté - Égalité – Fraternité », et j'avais vu ces gens qui disaient « bah ce serait vachement mieux si on avait : Liberté - Égalité – Adelphité », ce qui veut dire « Fraternité » mais au neutre, c'est-à-dire que ça n'inclut pas que les frères, mais également les sœurs et les personnes non-binaires et absolument tout le monde. Donc « Liberté - Égalité – Adelphité », je trouve que ça sonne bien (parce que ça rime - *rires*). Mais du coup un pays qui serait vraiment « parfait » pour notre situation, ce serait un pays où justement il y aurait pas besoin d'avoir une « communauté LGBT+ », où de toute façon on serait là, et ce serait bah... Normal ! Enfin on est des personnes ! Ces gens seraient là, d'autres gens seraient là, et il y a pas de raison de diviser ces personnes parce que du coup bah... Par exemple moi je préfère les madames, ma madame elle préfère les monsieurs, et on s'entend bien comme ça ! Il y a pas de raison de vraiment se différencier et s'opposer.


Lorsque tu évoques le terme de « communauté LGBT+ », on pourrait sentir une certaine rancœur envers celui-ci, en éprouves-tu ?

C'est pas que j'ai de la rancœur envers le terme « communauté LGBT+ », absolument pas, c'est une communauté qui vraiment m'a sauvé la vie, parce que si j'avais pas eu ce regroupement de gens dans notre société actuelle, ça aurait été un peu difficile pour moi de « survivre » au quotidien parce que... Actuellement on est dans une société qui a beaucoup de mal à accepter et à « gommer » les différences qu'il y a entre les gens qui sont donc parmi la société. Mais c'est pas pour autant que je trouve que c'est une très très bonne idée de franchement différencier les gens. Cette idée de « communauté », on l'a un peu créée pour se protéger du monde extérieur, mais il y a certaines personnes de la communauté qui ont tendance à vraiment s'isoler à l'intérieur de ce petit cadre qu'on s'est créé. Et pareil, il y a des gens de la communauté hétéro qui sont en mode « ouais mais est-ce qu'on peut rajouter les alliés ? » (les alliés seraient donc les personnes hétéros et cisgenres qui défendent la communauté), mais du coup le cadre perdrait un peu de son sens, parce que c'est une communauté qui a été créée pour protéger et pour être solidaire, mais c'est pas parce qu'on est une minorité qu'en plus on s'entend bien tous à l'intérieur de cette communauté ! C'est-à-dire qu'il y a beaucoup même de « phobies internes », des gens qui sont en mode « ouais mais les personnes trans, c'est juste un caprice, c'est juste des lesbiennes qui s'assument pas ». Et du coup, on se fait déjà taper dessus en dehors de la communauté, parfois on se fait taper dessus à l'intérieur, et c'est pour ça que je trouve qu'il faut relativiser un peu cette idée justement de « communauté » parce que... C'est pas les bisounours non plus ! Ouais c'est les arcs-en-ciel... Mais pas trop des fois ! Donc il faut vraiment faire attention avec cette idée de « communauté », parce que des fois c'est tendu à l'intérieur ! Donc voilà, il faut garder en tête le fait que c'est pas toujours « tout rose » et « tout arc-en-ciel ».

Le média lycéen de Beaupré et d'ailleurs

Amalthée

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